Le courage, voici un bien grand mot.
On l’associe plus
volontiers à des situations chevaleresques, ou extrêmes comme les
guerres que les plus âgés ont vécues. On l’associe aussi à des situations de
vie difficile : lutter courageusement contre la maladie, élever seul(e)
des enfants …
Mais en entreprise, le courage, est-ce utile ? Est-ce une
notion démodée ?
Ce sont des réflexions que je me fais souvent, et avec
l’approche de la retraite presque une quarantaine d’années d’entreprise, cela
donne une vision des choses et une certaine expérience.
Déjà, comment peut-on qualifier le manque de courage.
Est-ce
un conformisme qui fait qu’on préfère se couler dans le moule ambiant sans
faire de vague ? Est-ce chercher son intérêt immédiat et individuel ?
Est-ce se laisser porter par les évènements et les situations ?
C’est un peu
tout cela semble-t-il ?
Le courage, cela s’applique au quotidien, dans ses actions de
tous les jours et celles de l’entreprise comme celles de la vie privée. Est-ce
que faire la promotion de la valeur courage dans l’entreprise peut changer les
choses ?
On a beaucoup parlé du courage managérial, celui de savoir
prendre position, soutenir ses collaborateurs, les recadrer si nécessaire,
savoir faire des choix et s’y tenir, même si ce n’est pas dans les choix
ambiants.
Bien sûr, c’est exact. Mais le courage s’applique à tous les
niveaux, même si on n’est pas manager.
Le courage en entreprise
Le courage, ce n’est pas se mettre en mode
« taureau » et foncer dès qu’on agite un chiffon rouge. C’est bien
plus subtil et quotidien. Ce n’est pas être inconscient et irréfléchi.
Le courage, c’est un entrainement quotidien, des petites
victoires qui tracent un chemin. Pour devenir courageux, il
faut juste pratiquer le courage au jour le jour.
Et comme se manifeste-le courage dans l’entreprise ?
C’est ne pas se détourner d’un collaborateur en situation de
harcèlement, l’une des techniques du harceleur étant de l’isoler,
C’est de savoir aborder la contradiction, savoir poser des
questions,
C’est ne pas enfouir sous le tapis ce qui gêne, même si
parfois, il peut être « urgent d’attendre »,
C’est ne pas fermer les yeux sur sa propre morale car on a des intérêts
personnels en jeu,
C’est savoir dire non, mais aussi savoir dire oui et
s’investir totalement dans ce qui semble juste et opportun,
C’est savoir porter les messages soi-même, même si ils sont
difficiles. Combien de fois le top management se repose sur les managers
intermédiaires pour pourrir la vie d’un collaborateur, faire qu’il n’en puisse
plus et parte de lui-même, dans un état ou la négociation ne sera certainement
pas à son avantage,
Physiquement, c’est aussi une attitude. Se tenir droit,
savoir respirer amplement, regarder en face et dans les yeux, et quand on se
met dans cette attitude physique, on sent poindre une assurance qui ressemble
fort aux prémices du courage,
C’est aussi quand cela est nécessaire, savoir se séparer
d’un collaborateur, mais en le faisant proprement,
J’en arrive à me demander si stress et burn-out ne sont pas
provoqués entre autre par un déficit de courage. Courage personnel qui fait
qu’on se met dans un mode de peur et de crainte mais aussi courage de
l’entourage qui ferme les yeux, fait semblant de ne rien voir pour rester dans
sa bulle de confort.
Est-ce que l’entreprise ne gagnerait pas à ce que le courage
soit une vertu mise en avant ?
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