Et oui, je l’ai fait et je n’en suis pas peu fière. Prise d’une soudaine lubie, j’ai acheté un
lombricomposteur. Cela me trottait dans la tête depuis quelque temps.
C’est quoi un
lombricomposteur, c’est juste une caisse remplie de vers et de terre qui
transforme vos déchets en bon terreau. Le rêve non !
Il faut d’abord que je pose le contexte. Je ne suis pas spécialement écolo.
Je n’aime pas le gaspillage, c’est tout, et si je peux faire un geste pour la planète sans que cela me demande trop d’effort, bien sûr, je le fais.
Le lombricompostage en ville
Quant à se lancer dans le
lombricompostage citadin, il y a une marge … que j’ai franchie.
Me voilà équipée de cette caisse noire, pas si encombrante que cela. Un cylindre de 50 cm de diamètre et 60 cm de hauteur composée de trois étages. J’habite dans un immeuble en région parisienne, avec un simple balcon.
On m’a livré mes 250 g de lombric, grouillants dans un sac rempli d’un peu de terre. On a un moment de recul quand on ouvre délicatement ce sachet pour en poser le contenu sur une couche de terreau « sans engrais » s’il vous plait (pas facile à trouver dans les jardineries, il faut aller faire le plein dans une forêt voisine).
Il faut que les vers s’habituent doucement, car ils ont été stressés par le voyage, eh oui ! On les nourrit d’abord de quelques petites poignées de
déchets organiques, accompagnées de papier journal humide, de coquille d’œufs et de marc de café. Au bout de 10 ou 15 jours, le processus s’installe et on peut les nourrir un peu plus. La terre se met à être remuée, comme labourée par les lombrics, ils commencent à se reproduire et on sent que tout va bien.
Cela vaut quelques scènes plutôt drôles. Chaque soir, je vais « voir mes pensionnaires » comme si c’était une volière d’oiseaux ou des lapins nains. C’est tout juste si je ne leur ai pas donné de petits noms ! Je soulève délicatement le couvercle pour voir que tout est en ordre, j’humidifie légèrement la terre s’il y a lieu et je vais me coucher heureuse du bonheur de mes nouveaux amis.
Ah, le coït du lombric au clair de lune, leur corps rouge s’agitant dans la glèbe pour travailler à faire un beau
compost, c’est pas beau tout ça ! Mes enfants se moquent (gentiment !) de mes « lombrics de compagnie ».